Faciliter l’installation agricole

Pour que le territoire contribue à remettre de l’énergie positive, de l’enthousiasme et de la fierté dans le renouvellement des exploitations.

Face à un constat alarmant...

  • 74 % des exploitants agricoles n’ont pas de suite
  • 100 exploitations pourraient disparaitre sur les 330 du territoire
  • Une poignée de nouvelles installations seulement/an

Mais avec des atouts importants

  • Les exploitations sont transmissibles car elles ont pu rester de petite taille grâce au maintien de la transhumance
  • Des jeunes, arrivés comme bergers salariés, cherchent à s’installer sur le territoire

Une nouvelle Commission Transmission Installation Main-d’œuvre (TIMO) a été crée en 2014 à l’initiative de l’Association des Eleveurs Transhumants des Trois Vallées Béarnaises

Objectif : un départ, une installation

« Pour y maintenir de la vie, nos vallées ont besoin de garder un tissu agricole »

« C'est le devenir du territoire et il faut se mobiliser tous ensemble : nous sommes tous interdépendants »

« Nous avons besoin de voir nos jeunes revenir et nous devons aussi apprendre à accueillir des personnes qui viennent d'ailleurs.»

«Il faut se mobiliser tous ensemble, organismes professionnels, élus, éleveurs, voisins : nous sommes tous responsables»

« Il faut créer une dynamique. Nous visons l'objectif "un départ/une installation »

« L'agriculture est un vrai choix, un projet de vie »

Tout est à inventer

  • L’association des Eleveurs et Transhumants des Trois Vallées Béarnaises a demandé à l’IPHB de lancer une réflexion en concertation sur cette thématique : comment le territoire peut accompagner les transmissions-installations ?
  • une 1ère idée : le questionnaire « Mon village en 2030 » .
  • un « audit patrimonial  » a permis de mieux identifier les blocages à l’installation agricole. Ils relèvent avant tout de la sphère de l’intimité et de l’insécurité des personnes concernées : pression des voisins du cédant, inquiétude du cédant par rapport à ses revenus, proximité de la maison d’habitation et des bâtiments d’élevage, image négative des hors cadre familial… Or il est impossible de rentrer dans cette sphère directement.

Faire des ronds dans l'eau...

  • Les membres de la TIMO se sont demandés comment faire bouger les lignes pour éviter que la majorité des parcelles de ceux qui partent à la retraite ne servent à l’agrandissement des exploitations voisines.
  • L’idée a émergé de faire un film de sensibilisation, respectueux des positions de tous mais pouvant faire évoluer les visions sur la transmission.
  • Ce film « TA QUE CANTE ERA MONTANHA » a rencontré un succès inattendu. Il a été projeté une soixantaine de fois en 2018 et 2019 lors de soirées-débat, y compris bien loin du Béarn.
Pour que chante la montagne

Ta qué canté éra montanha

Des pistes de réflexion tous azimuts

Pour remettre de l’énergie positive en faveur d’une agriculture locale durable, pour préserver la vie de nos villages et l’entretien de nos montagne selon la tradition de l’agropastoralisme béarnais :

  • Un outil solidaire pour faciliter l’accès au foncier est en cours de création en 2021
  • Un accompagnement des projets avec des « médiateurs locaux » : des personnes qui peuvent sensibiliser et accompagner les cédants et les candidats à la reprise d’exploitations.
  • Des animations pour fêter les transmissions/installations.
  • Une construction « d’itinéraires d’installations pastorales »

Changer d’état d’esprit, insuffler de la fierté et de l’enthousiasme dans le monde pastoral, renouveler toutes les exploitations.